Les limites de la French Tech : repenser le modèle pour une souveraineté numérique durable

Depuis son émergence, la French Tech a été saluée pour son dynamisme et sa capacité à stimuler l’innovation en France.
Portée par des politiques publiques ambitieuses et un écosystème entrepreneurial en pleine effervescence, elle a permis l’éclosion de nombreuses startups et la création d’emplois dans le secteur numérique. Cependant, des voix s’élèvent pour questionner la pérennité et l’efficacité de ce modèle, souvent qualifié de “Startup Nation”.
Un modèle centré sur les investisseurs
L’article de FrenchWeb souligne que le modèle actuel de la French Tech est largement pensé par et pour les investisseurs. L’État, en intervenant via des structures comme Bpifrance, oriente les investissements vers des secteurs jugés stratégiques, tels que la deep tech. Cependant, ces orientations peinent parfois à mobiliser massivement les fonds privés, notamment en raison d’un modèle économique du capital-risque qui ne s’aligne pas toujours avec des ambitions à long terme.
Des exemples comme Cloudwatt, Sigfox ou Ynsect illustrent les difficultés rencontrées par des entreprises pourtant fortement soutenues. Ces cas mettent en lumière les limites d’un modèle qui privilégie la croissance rapide et les levées de fonds spectaculaires, au détriment d’une vision à long terme et d’une véritable souveraineté numérique.
Les conséquences d’une dépendance technologique
Cette approche centrée sur l’investissement et la croissance rapide a conduit à une dépendance accrue aux technologies et infrastructures étrangères, notamment américaines. La majorité des données des entreprises françaises sont hébergées sur des serveurs appartenant à des géants du numérique non européens, exposant ainsi ces données à des législations étrangères comme le CLOUD Act.
Cette situation pose des questions cruciales en matière de souveraineté numérique. En cas de tensions géopolitiques ou de décisions unilatérales de ces acteurs étrangers, l’accès aux données critiques des entreprises françaises pourrait être compromis. De plus, cette dépendance limite la capacité de la France à développer ses propres solutions technologiques et à maîtriser pleinement son écosystème numérique.
Vers un modèle plus résilient et souverain
Face à ces constats, il est impératif de repenser le modèle de la French Tech pour le rendre plus résilient et aligné avec les enjeux de souveraineté numérique. Cela implique de soutenir des initiatives qui privilégient l’autonomie technologique, la sécurité des données et la durabilité.
Hôbud s’inscrit dans cette démarche en proposant une solution de stockage de données dispersé, auto-hébergé et souverain. Contrairement aux solutions centralisées, Hôbud permet aux entreprises de conserver le contrôle total sur leurs données, en les stockant localement sans passer par des serveurs tiers.
Cette approche offre plusieurs avantages :
- Sécurité renforcée : En évitant les points de défaillance uniques, le stockage dispersé réduit les risques de cyberattaques massives.
- Continuité d’activité : En cas de panne ou de cyberattaque, le système permet une reprise rapide grâce à la redondance des données.
- Souveraineté des données : Les données restent sous le contrôle exclusif de l’entreprise, sans dépendance à des acteurs étrangers.
- Réduction de l’empreinte écologique : En évitant les grands centres de données énergivores, Hôbud contribue à une approche plus durable du numérique.
La French Tech a indéniablement dynamisé l’écosystème entrepreneurial français. Cependant, pour garantir sa pérennité et répondre aux enjeux actuels, il est essentiel de dépasser le modèle de la “Startup Nation” centré sur les investisseurs. En soutenant des initiatives comme Hôbud, qui mettent l’accent sur la souveraineté, la sécurité et la durabilité, la France peut construire un écosystème numérique plus résilient et aligné avec ses valeurs.